dimanche 8 novembre 2020

DANIEL REYMANN, UNE GÉOMÉTRIE DE L'IMPRÉVU



Technique mixte, 89 x 116 cm, Daniel Reymann, DR, 2019.


Une citation en guise d'introduction

 "La peinture abstraite est celle qui ne représente pas les apparences visibles du monde extérieur, et qui n'est pas déterminée, ni dans ses fins, ni dans ses moyens, ni dans son esprit, par cette représentation. Ce qui caractérise donc, au départ, la peinture abstraite, c'est l'absence de la caractéristique fondamentale de la peinture figurative, l'absence de rapport de transposition, à un degré quelconque, entre les apparences visibles du monde extérieur et l'expression picturale." 

Langage et signification de la peinture en figuration et abstraction, Léon Degand, 1956.


Qui est Daniel Reymann? 


Daniel Reymann, collection personnelle, DR.


Il est né à Mulhouse en 1955 et il est né peintre. Voici ce qu'il affirme et revendique dans son blog :

"J'ai toujours été un touche-à-tout. J'ai toujours aimé les formes surprenantes et les couleurs chatoyantes.
Enfant, je passais des heures à observer les reflets de lumière dans un verre d'eau. Je m'émerveillais de la forme des taches de café sur la table, de leurs dégradés délicats. Je cherchais des dragons et des chevaliers dans les motifs des carrelages aux formes indéfinissables. Vers 12 ans, mon grand-père, ébéniste, m'a donné des bases opérationnelles du dessin. Il m'a expliqué qu'il fallait  utiliser le crayon dans toutes ses possibilités : du plus clair au plus foncé. Je n'y avais pas pensé. Je croyais que le crayon ne laissait qu'une trace que l'on pouvait facilement gommer. Cette révélation m'a marqué à vie. Plus tard, on m'a formulé cela de manière plus large : il n'y a pas d'art sans contraste ; j'ai gardé cette information précieusement dans un coin de ma tête."

Mon tableau préféré


Sans titre, Technique mixte, 80 x 100 cm, Daniel Reymann, DR, 2018.

Pourquoi aime-t-on un tableau ? 
Pourquoi est-on attiré par une toile plutôt qu'une autre ? D'où vient cette fascination ? Ces questions semblent relever de l'évidence à prime abord, mais, bien sûr, les réponses sont multiples, à la fois simples et compliquées. 
Ce que j'aime en peinture, c'est aller au-delà des apparences, c'est découvrir des contrées inconnues de moi tout en me raccrochant à quelque chose de familier. J'aime être en partance et maintenir un point d'ancrage. 
C'est exactement ce que je ressens lorsque j'observe ce tableau de Daniel Reymann. La composition est d'une rigueur parfaite, mais elle n'est pas rigide. Formes et couleurs dessinent des frontières clairement visibles. L'équilibre est respecté dans une sorte de géométrie mystérieuse. Des tons gris imprégnés de bleus et de terre brûlée, font vibrer des zones plus claires où l'ivoire joue à cache-cache avec des traces d'ocre. La couleur se fait lumière et vice-versa. Une surface dense, nourrie de couches de peinture, organise la mise en abyme de l'ensemble. Cela fonctionne comme une mémoire tactile , en strates successives qui aboutissent à une sédimentation. 
Considérez le travail des lignes. Le tracé est toujours légèrement oblique, le délimitation est volontairement irrégulière avec un effet de flou que l'on pourrait apparenter, à tort, à une maladresse. 



Détail, Daniel Reymann, DR.

La structure du motif central, légèrement décentré, s'impose à notre regard, accroche notre attention sans pourtant bloquer notre appréhension du tableau. Nous voyageons "sur et dans" la toile. La solidité de cette architecture est installée dans la matière de ce que l'on peut imaginer être un édifice. Des gouttelettes plus foncées sont autant de points de suspension. Quelques lignes ténues traversent la surface érodée du bâtiment. 

Ainsi, la peinture abstraite sollicite notre imaginaire et nous permet d'aller au-delà des évidences. 


Détail, Daniel Reymann, DR.

Ce tableau me parle, me chuchote des messages à peine audibles. Il représente pour moi une citadelle, jadis imprenable, une construction attaquée par l'érosion du temps. Il me raconte une histoire, mon histoire et je me l'accapare. 


 

Détail, Daniel Reymann, DR.

Les deux blocs plus clairs à la base de la toile m'intriguent. 
Sont-ce des rochers détachés de la citadelle ? Ils semblent flotter comme des météorites, en apesanteur. Cette citadelle appartient également au monde de l'air et c'est aussi pour cette raison qu'elle nous fait rêver. 

L'explication de l'artiste

... "Vous vous interrogez sur les "ilots" qui figurent au bas du tableau. Je me demande si ce n'est pas une allusion au bas du retable de Grünewald, la partie qui se trouve sous la Crucifixion (la prédelle). Ce tableau, que j'ai vu et revu depuis tout petit, m'a profondément marqué et se réfère à une période où j'étais juste émerveillé, sans comprendre. Ce tableau, c'est quelque chose de très important pour nous. Il est à Colmar, au musée des Unterlinden. Rien que le nom nous fait traverser le Rhin. (...) Ce n'est pas seulement une peinture, c'est un symbole de notre identité. On a beau revendiquer l'abstraction, les références culturelles pointent toujours le bout de leur nez". 


Un entretien avec Daniel Reymann



Acrylique, 80 x 100 cm, 2014/2015
© Daniel Reymann, DR.

Daniel Reymann, artiste généreux, intense et formidablement disponible, a accepté de répondre à quelques questions. Il est rare qu'un artiste s'exprime avec autant de clairvoyance sur son propre travail. 

À quand remonte votre premier "désir de peinture" ? 

Autant que je me souvienne, j'ai toujours été accompagné par la peinture. Tout gamin, j'avais à ma disposition un boîtier de gouache avec un pinceau qui perdait ses poils. Je vois encore les godets de peinture jaune avec des poils de petits gris (?) collés à l'intérieur. Comme je n'avais pas appris à nettoyer mes pinceaux, les couleurs avaient pris un aspect "sale". Pour m'endormir, je me rappelle que je prenais mon édredon comme une immense palette et un des coins comme mon pinceau. Je mouillais le coin de mon édredon, je prenais une couleur imaginaire et je le portais à mon nez. J'étais persuadé que cela sentait la gouache et je m'endormais ainsi. 

Avez-vous suivi une formation académique? 

J'ai suivi quelques cours au collège et au lycée. Au collège, je me suis essayé à la gouache sur du papier qui gondolait et qui se désagrégeait à force de subir les assauts de mon enthousiasme. Au lycée, j'ai découvert la peinture à l'huile sur châssis, un support qui ne se désagrège pas. J'aimais les couleurs et les odeurs enivrantes. En Arts plastiques, on m'a appris que la peinture, c'est d'abord une idée qu'on traduit en termes plastiques. Il ne s'agit pas d'être doué ou pas, si on ne sait pas, il faut chercher et on finit par trouver. Je n'ai reçu aucune formation technique.
Plus tard, j'ai suivi des cours d'Arts plastiques à l'École Normale dans le cadre de ma formation.  Ce fut une belle claque. J'ai découvert les théories des couleurs, la perspective, le point de fuite, etc. Tout ce que j'y ai appris allait à l'encontre de ce que je pensais de la peinture. C'était tellement énorme pour moi que j'ai mis des années à comprendre ce qu'on voulait m'expliquer, à le digérer et finalement, à le faire mien. J'ai compris qu'il me fallait exclure toute notion de beau et rejeter le concept de don. Le beau m'est étranger dans ma peinture, mais tout le reste y est :  Tu ne sais pas, tu cherches, tu trouves; mais ce que tu vas trouver est fonction de toi, de ta personne, de ton histoire. Une fois que tu as compris cela, tu comprends pourquoi il y a tant d'œuvres différentes. 

Quels sont vos peintres de référence ? 

Richter, Tàpies, Chillida pour les contemporains. Arts africains et art pariétal. 


Antoni Tàpies, collage de paille, 37 x 51 cm, 1968.
Image empruntée ici



Gerhardt Richter, huile sur toile, 320 x 400 x 4,5 cm, 1989
Image empruntée ici


Eduardo Chillida, Gurutze Gorria, lithographie, 76 x 56 cm, 1984.
Image empruntée ici


Peut-on apprendre des autres ? Peut-on progresser? 

Absolument. S'en inspirer sans les copier. Il est toujours intéressant de voir comment tel peintre a résolu tel problème. 
Il n'y a rien de plus absurde que de dire : "Je me suis fait tout seul." On s'inscrit dans une très longue histoire. Les personnes qui fabriquent nos produits, qui les font parvenir jusqu'à nous, ceux qui sont des relais entre nous et les amateurs de peinture. C'est une chaîne qui permet aux peintres d'exprimer ce qu'ils ressentent au plus profond d'eux-même ; c'est ce qui leur permet d'offrir leur perception du monde. L'expression sans communication, c'est verser une goutte d'eau dans l'océan.
On peut progresser en peinture, bien sûr. Mais il faut travailler sans relâche. Il faut peindre comme on respire - même quand on dort, il faut travailler. Il ne faut jamais se satisfaire des acquis, il faut toujours se remettre en question. Chaque tableau est un recommencement, une table rase. Tous les jours, on fait de nouvelles expériences, on s'enrichit de nouvelles émotions. Progresser en peinture, c'est affiner son mode d'expression. 

Pourquoi choisir l'abstrait plutôt que le figuratif? 


Le retable d'Issenheim, Matthias Grünewald, 1512-1516
Image empruntée ici


Le réel et le figuratif ne sont que quelques îlots de certitude dans des océans d'ignorance. Tout jeune déjà, je me suis rendu compte en regardant un paysage que si je fais un pas de côté, cela change complètement ce que je vois. Si j'étais arrivé là, ne serait-ce qu'un quart d'heure plus tard, l'éclairage aurait été différent. Ces sapins-là auraient pris plus d'importance, les montagnes auraient semblé plus lointaines. Puis je me suis rendu compte qu'en admirant les tableaux des maîtres, on admire leur virtuosité au détriment du message. Encore faut-il savoir qu'il y a un message dans la peinture, que ce n'est pas qu'une image. Si on prend le retable de Grünewald, par exemple, il y a déjà dans ses tableaux tous les germes de la Réforme et des indications sur l'intimité et plein d'autres choses sur sa personnalité. Grünewald est-il plus virtuose qu'El Greco, dont les traces sont plus libres et les couleurs beaucoup plus irréalistes?  Ces hommes nous ont transmis quelque chose de plus profond que la simple image. Tout ce qu'ils nous ont transmis était-il le fruit d'une longue réflexion ? Ce n'est pas sûr. 


Sainte Marie-Madeleine pénitente, huile sur toile, 101,3 x 108 cm, vers 1584.
Image empruntée ici


Moi, j'ai choisi l'abstraction parce que j'estime que la virtuosité et le réalisme n'ont rien à voir dans le débat. Je veux quelque chose de transversal, je veux le retrouver dans tout ce qui provoque une émotion. 


Acrylique, 80 x 100 cm, 2014/2015.
© Daniel Reymann, DR.

Ma quête me fait remonter dans le passé, au moment de mes émotions premières sur lesquelles toutes les autres se sont greffées tout au long de ma vie. Finalement, qu'est-ce qui est le plus important? Le ressort de la pince à linge, son architecture, ou sa couleur jaune qui se détache sur le ciel bleu indigo d'une journée d'été ? Le cœur jaune de la marguerite ou de savoir que celui-ci est constitué de fleurs composées, que le gasoil est rose-orangé ou que sa couleur me fait remonter des odeurs de foin et de poussière de paille ? J'ai vécu tout cela et c'est gravé au plus profond de moi. Mais pour un autre, la pince à linge est en bois, la marguerite attire des punaises malodorantes, le gasoil est nauséabond et il n'a pas une jolie couleur. 

Quel dialogue entretenez-vous avec la forme 
et la couleur ? 


Acrylique, 80 x 100 cm, 2014/2015.
© Daniel Reymann, DR.

La couleur a plusieurs fonctions. Elle transmet une émotion et elle permet de se libérer du carcan du réel grâce à l'abstraction. Tel assemblage de couleurs peut communiquer une joie tonique, tel autre peut apparaître comme un apaisement. On parle souvent du plaisir de l'œil, il y a aussi le plaisir de l'esprit et de l'âme. Mais la peinture peut suggérer d'autres sentiments : l'ennui, la colère, la mélancolie. 
J'utilise les couleurs pour pour différencier les zones de même valeur et pour faire le lien entre les différentes parties d'un tableau. 
Quant à la forme, j'ai recours essentiellement à des formes qu'un simple geste permet de réaliser. Je veux faire simple. Surtout pas d'anecdote, pas de lyrisme non plus. dès que cela ressemble à quelque chose, j'efface ou je repeins. (...)
Le carré est une forme parfaite qui exprime la stabilité, tout le monde connaît cette forme. Et donc, en m'approchant, en m'éloignant de la forme parfaite, je dialogue avec le spectateur. Mes carrés ne sont jamais parfaits et rarement délimités. Il y a toujours un flou quelque part ou un côté légèrement ondulant. Il s'agit de faire contraster une forme construite, presque rigoureuse avec des formes chaotiques. En fait, elles paraissent chaotiques, mais elles sont souvent lisibles. Ces parties chaotiques, aux formes souvent organiques, expriment la complexité du monde, mon incompréhension et les parties géométriques, sont mes tentatives intellectuelles de les comprendre. 


Acrylique, 80 x 100 cm, 2014/2015.
© Daniel Reymann, DR.


Le grand format est-il plus satisfaisant qu'un format plus petit ?


Technique mixte, 35 x 35 cm, 2020.
© Daniel Reymann, DR. 


Je me suis rendu compte qu'un petit format me coûte autant d'efforts qu'un grand, autant de réflexion, de questions; presque autant de temps. Pour faire un grand tableau, il faut prendre plus de peinture et travailler avec des outils plus grands. 

Que vous apporte l'acrylique? Pourquoi délaissez-vous la peinture à l'huile ces temps-ci? 


 
Atelier, © Daniel Reymann, DR. 



L'arbre rouge, acrylique, 89 X 116 cm, 2007.
© Daniel Reymann, DR. 


Choisir une technique plutôt qu'une autre, c'est presque un faux problème. Ce qui est important dans les couleurs, ce sont les pigments. Le liant, c'est la colle qui permet aux pigments d'adhérer au support ; le solvant permet de fluidifier le liant. Il faut juste adapter son attitude au produit qu'on utilise. (...) La peinture à l'huile exige des connaissances techniques, notamment parce que l'huile est avide d'oxygène. Il y a donc un risque technique à utiliser l'huile en grosses épaisseurs. L'acrylique est plus indiquée pour des peintres matiéristes comme moi. 

Quels sont vos outils favoris? 


© Daniel Reymann, DR. 

En phase de recherche, j'utilise tout ce qui me tombe sous la main sauf des pinceaux – à la rigueur, des spalters. Il m'arrive d'utiliser des micro-pinceaux quand il y a un défaut inattendu dans le film pictural. 
Lors de la phase de recherche, je fais tous les essais possibles et imaginables. Je laisse la matière s'exprimer. Le résultat est plus ou moins chaotique. J'utilise indifféremment peinture épaisse ou peinture fluide en me servant de spalters en silicone ou des raclettes Ikea. 
Lors de la phase d'appropriation, je vise a transmettre une émotion. Je mets en valeur ou je masque. Je modifie la phase de recherche et je "géométrise" le propos. J'utilise alors des outils très grands que je me suis fabriqués. 

La peinture est-elle addition ou soustraction? 



Technique mixte, 35 x 35 cm, 2020.
@ Daniel Reymann, DR.


En règle générale, je préfère retirer de la couleur pour faire apparaître les couches inférieures. Cela donne souvent des couleurs complexes, mais cohérentes parce que la couleur retirée existe toujours sous forme de léger film qui va nuancer les couleurs du dessous.
C'est aussi pour cette raison que je travaille en système multicouches. Les couleurs ne sont jamais totalement opaques.

Quelle est la part du hasard dans votre travail ? 


Acrylique, 80 x 100 cm, 2014/2015.
© Daniel Reymann, DR.

Elle est extrêmement importante, c'est la base de mon travail. Quand je commence à peindre, je n'ai généralement pas d'idée et je n'ai pas de modèle. Tout dépend de la première trace sur la toile. Parfois cette première trace est la suite d'un tableau précédent dont j'ai critiqué la démarche. Je ne fais jamais d'essais ; tout se passe en direct sur la toile.

Mais il faut que je sois prêt à peindre, que j'aie rassemblé toutes mes ressources. Je fais le vide pendant un temps variable devant la toile blanche ou peinte d'une couleur uniforme. Soudain, des gestes à faire m'apparaissent ; puis, des couleurs, des associations de couleurs, des dialogues entre les formes. À ce moment-là, je parviens aussi à modifier mentalement la construction du tableau, à agrandir des modules, à changer les couleurs, à imaginer les contrastes simultanés. La plupart du temps, le tableau fini n'a plus rien à voir avec le projet initial.

Comment définiriez-vous votre peinture? 

Je n'ai pas dévié d'un millimètre de la définition de ma peinture telle que je l'ai définie il y a trente ans : une mise en scène non chaotique d'événements imprévisibles. Cela correspond à ma personnalité, à ma façon d'appréhender le monde. 


Détail, © Daniel Reymann, DR. 


En guise de conclusion :
 La révélation de l'abstraction par Vassily Kandinsky

"J'arrivais chez moi avec ma boîte de peinture après une étude, encore perdu dans mon rêve et absorbé par le travail que je venais de terminer, lorsque je vis soudain un tableau d'une beauté indescriptible, imprégné d'une grande ardeur intérieure. Je restai d'abord interdit, puis je me dirigeai rapidement vers ce tableau mystérieux sur lequel je ne voyais que des formes et des couleurs et dont le sujet était incompréhensible. Je trouvai aussitôt le mot de l'énigme : c'était un de mes tableaux qui était appuyé au mur sur le côté. J'essayai le lendemain de retrouver à la lumière du jour l'impression éprouvée la veille devant ce tableau. Mais je n'y arrivai qu'à moitié : même sur le côté je reconnaissais constamment les objets et il manquait la fine lumière du crépuscule. Maintenant j'étais fixé, l'objet nuisait à mes tableaux". 

Pour découvrir d'autres œuvres de Daniel Reymann, vous pouvez vous rendre sur Instagram et vous y ferez de belles découvertes. Il expose ses œuvres dans des galeries à Paris, Lyon et Toulouse. D'autres expositions sont en projet à Beyrouth et Moscou, mais pour l'heure, il faudra attendre des jours meilleurs. 

Je tiens à remercier Daniel Reymann de m'avoir fourni les visuels qui illustrent ce billet de blog et, bien sûr, d'avoir pris la peine de répondre en détail à mes questions. 

Pour consulter le blog de Daniel Reymann, c'est ici 


Acrylique, 80 x 100 cm, 2014/2015
© Daniel Reymann, DR. 














2 commentaires:

  1. Très enrichissant ! merci pour cette belle découverte
    Robert Bonnard

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  2. Superbe découverte. Bravo le Peintre et merci Jacques, merveilleux passeur une fois encore...
    Paul Conte

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