Epurer le réel, © JL+L
Quand j'étais petit…
Septembre sonne la rentrée et je suis retourné à mes crayons. J’ai toujours aimé la tendresse du crayon. Quand j’étais petit, on l’appelait « le crayon à papier » et plus tard, ce fut « le crayon gris ». Je me souviens des dessins maladroits que je logeais entre deux cahiers cornés dans mon cartable encombré. Il m’arrivait aussi de dessiner sur une ardoise. Un dessin me revient en mémoire, un portrait d’Henri IV d’après une gravure qui figurait dans mon livre d’Histoire. C’était très réussi et j’en étais fier. Malheureusement, il s’effaça dans le fatras que contenait le cartable mentionné plus haut. Je me dis que c’est l’effacement qui me le rendit si précieux. Il est temps pour moi de revenir au crayon et de quitter le passé pas si simple que ça.
L’outil
Fait de mine et de bois, c’est l’outil "bipolaire" par
excellence. Il peut être dur, moyennement tendre ou d’une tendresse infinie. Il
se décline en lettres et en chiffres et celui que je préfère, c’est le HB.
C’est la mine à tout faire, la bonne mine en quelque sorte. Il faut savoir
l’apprivoiser.