Les bleus hypnotiques
Ma
première rencontre avec Raymond Santoro eut lieu à la Librairie-Galerie
Rabelais, située rue Défly à Nice, lors d’un vernissage où il exposait son
travail aux côtés de Paul Conte. C’était une exposition de grands formats – les
cortèges de Paul défilaient, accrochés aux cimaises, tandis que les toiles de
Raymond, habillées de bleu et ornées de mystérieux astres colorés, faisaient
danser des personnages qui semblaient s’être échappés de quelque fresque
grecque ou romaine. La somptuosité baroque de la peinture de Paul faisait
vibrer la densité des bleus hypnotiques des tableaux de Raymond.
Je
me suis approché de Raymond et nous avons devisé, comme souvent en pareille
occasion. Il a un bel accent niçois, il m’a parlé de son travail et il m’a
invité à lui rendre visite dans son atelier. Je m’y suis rendu quelques mois
plus tard.
Une subtile rhapsodie