UTILE À SAVOIR


Ce blog est alimenté par Jacques Lefebvre-Linetzky. Commentaires et retours bienvenus.


jeudi 2 juin 2016

FILMER LE GESTE DU PEINTRE

L’artiste au travail



Caspar David Friedrich dans son atelier (1819)
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Lorsque le peintre se met en scène dans son atelier, il effectue un arrêt sur image, il met le temps entre parenthèses. Il est l’objet premier de la représentation dans une tentative effrénée de saisir au vol le geste de la création. Deux moments particulièrement intenses s’imposent alors à l’artiste. Celui du commencement où la main s’apprête à laisser la toute première trace et celui de l’achèvement où il se met à distance afin de se conforter dans l’idée qu’il n’y a plus rien à faire, plus rien à ajouter. Le geste de trop pourrait à jamais ruiner ses efforts.

Le champ de la photographie



© Lucien Clergue
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La photographie s’est tout d’abord attachée à saisir une posture dans une mise en scène souvent artificielle. L’artiste prend la pose, se contemple dans le miroir de la photographie qui n’a pas encore été développée. Souvent, l’environnement dans lequel il est photographié nous révèle une partie secrète de lui-même. Cela se fait presque à son corps défendant. Les progrès de la technologie ont permis aux appareils photographiques d’être plus légers, plus discrets, plus rapides. Pour saisir le geste, le photographe doit s’effacer, ne plus exister. Certains peintres en profitent pour investir le champ propre au photographe. Francis Bacon ou Picasso dévorent littéralement l’objectif et s’affranchissent de l’emprise du photographe. Ce regard direct, qui s’apparente à celui d’un prédateur, est dérangeant à maints égards pour le « regardeur » qui tente, par la suite, d’en percer le mystère.

Image-temps, image-mouvement

Le cinéma, dont les images éphémères sont projetées sur l’écran,  s’inscrit dans le mouvement et le temps. Ces trois composantes que sont l’espace, le mouvement et le temps, permettent au cinéma de restituer le geste de la création au plus près de son mystère sans pourtant le dévoiler totalement. À cette spécificité propre au cinéma, il convient de souligner l’apport essentiel du montage, du choix des plans et des angles de prise de vue, sans omettre, bien sûr, l’apport de l’espace sonore.

Le regard de Sacha Guitry



Pierre-Auguste Renoir filmé par Sacha Guitry en 1915
Pour voir le film, cliquez ici

Il suffit de se promener sur la Toile pour recueillir à foison des gestes de peintres. Un simple clic vous permet de voir des artistes au travail. Parmi les plus émouvants sont les courts métrages réalisés par Sacha Guitry en 1915 et réunis sous le titre, Ceux de chez nousLes projections étaient accompagnées « d’une causerie familiale faite par l’auteur ». Les spectateurs purent découvrir, entre autres, Pierre-Auguste Renoir, Claude Monet, Auguste Rodin, Anatole France, Edmond Rostand, Camille Saint-Saëns, Sarah Bernhardt … La version de 1915 fut sonorisée par Guitry en 1939. La version finale, remaniée par Frédéric Rossif en 1952, met en scène Guitry dans son bureau, qui commente les images de 1915. Le film est inestimable en tant que document d’archives, mais il va bien au-delà dans la mesure où il est une construction et une réflexion sur le mystère de la création. La voix et le texte de Guitry donnent une ampleur et une profondeur aux images en noir et blanc prises au vif du sujet.




Sacha Guitry à son bureau

La présentation qu’il fait de Claude Monet, qu’il a connu personnellement, insiste sur la simplicité, la limpidité du personnage. Sacha Guitry cherche à faire émerger une lumière intérieure dont l’œuvre du peintre est imprégnée. Il traque le quotidien du peintre occupé essentiellement à « vivre et à travailler »:



Claude Monet filmé par Sacha Guitry
Pour voir le film, cliquez ici

"Je rêve d’écrire un livre qui s’appellerait la vie exemplaire de Claude Monet car il ne me semble pas que l’on puisse imaginer un être plus parfait que lui. Son existence fut pure d’un bout à l’autre. Claude Monet pouvait se vanter de n’avoir jamais fait, ni dans sa vie privée, ni dans son art, une chose qui fut répréhensible. Je dis qu’il pouvait s’en vanter, vous pensez bien qu’il ne s’en vantait pas. Monet ne se vantait de rien. Ce qui différencie cet homme de la plupart des humains que j’ai jusqu’ici rencontrés, c’est que les autres vous donnent des conseils tandis que Claude Monet vous donnait des exemples. Sa vie, d’ailleurs, était la plus simple du monde. Il regardait, mangeait, fumait, marchait, buvait et écoutait. Le reste du temps, il travaillait. En somme, il ne faisait que deux choses : vivre et travailler. Il avait d’abord travaillé pour vivre, y parvenant à peine ; puis, il avait ensuite vécu pour travailler. Il habitait Giverny l’hiver comme l’été. Se levant avec le soleil, il se couchait en même temps que lui. Il ne fermait ni les persiennes, ni les rideaux de sa chambre et c’étaient les premiers rayons du soleil qui le réveillait. Sitôt levé, il mangeait une andouillette grillée, buvait un verre de vin blanc, fumait une cigarette et allait se mettre au travail. À midi, il était à table. À deux heures, de nouveau il était devant sa toile et lorsque le soleil disparaissait à l’horizon, il dînait et montait se coucher car il disait lui même, « quand le soleil est couché, qu’est-ce que vous voulez que je fasse."

Pour voir le film consacré à Claude Monet, cliquez ici.

Le film documentaire



L’approche documentaire construit un « discours cinématographique » en faisant appel à des images d’archives qui mettent le peintre en situation. Ce « discours cinématographique » organise une découverte de l’œuvre dans une progression qui peut être thématique ou chronologique. Le montage des images télescope des moments, fait surgir des gros plans, dramatise la découverte des espaces des toiles. Le peintre prend la parole, se joue du réalisateur, se promène dans son atelier, entouré de ses œuvres ou bien assure la promotion d’une exposition ou d’une rétrospective. La télévision s’est emparée du genre, notamment Arte. Les musées produisent leurs propres documentaires afin de prolonger le plaisir de la découverte. Des coffrets sont disponibles et proposent de véritables sommes. La série intitulée Palettes réalisée par Alain Jaubert comporte 45 épisodes produits de 1988 à 2003 chez Arte Editions.
Certains documentaires comportent des scènes de reconstitution. On est plus proche du « docu-fiction ». Cela permet d’imaginer le geste du peintre en situation, mais il s’agit là d’une affabulation destinée à dramatiser la réalisation. Simon Schama, dans la série qu’il a produite pour la BBC, Power of Art, a souvent eu recours à ce subterfuge et cela nuit, dans une certaine mesure, à la qualité de l’ensemble. Enfin, les techniques d’animation ont également investi le documentaire qui, grâce, au numérique, propose des approches novatrices et des perspectives passionnantes. Toujours chez Arte Éditions, on ne peut que recommander la série de 10 films d’animation, intitulée, Les petits secrets des grands tableaux, réalisée par Carlos Franklin et Clément Cogitore.




Le Mystère Picasso



Le Mystère Picasso, Henri-Georges Clouzot (1956)
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Mais saisir la « réalité brute » du geste du peintre est un défi presque impossible tant l’organisation effective d’un tournage peut affecter la spontanéité du geste.
L’une des plus belles réussites est Le Mystère Picasso de Henri-Georges Clouzot (1956). Grâce à un dispositif astucieux, Clouzot filme Picasso au travail ; la caméra est placée devant le chevalet sur lequel est tendu une toile qui permet, par transparence, de donner à voir ce qui est peint. L’artiste apparaît, mais il donne l’impression de s’effacer derrière son œuvre. C’est l’énergie du geste qui domine. La couleur éclate sur l’écran transparent, renforcée par les taches d’un noir intense qui font chanter les blancs.
Ce film est une construction cinématographique, comportant des choix précis et une dramaturgie du propos. Le montage renforce les effets et guide notre regard. Nous sommes alors confrontés à un « double geste », celui du peintre et celui du cinéaste. C’est la grande force de ce film qui se voit et se vit comme un corps à corps avec l’œuvre d’art.



Picasso et Henri-George Clouzot
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La présentation en voix-off indique clairement le propos du film :

“On donnerait cher pour savoir ce qui c’est passé dans la tête de Rimbaud quand il écrivait Le bateau ivre, dans la tête de Mozart lorsqu’il écrivait la symphonie Jupiter, pour connaître ce mécanisme secret qui guide le créateur dans son aventure périlleuse. Grâce à Dieu, ce qui est impossible pour la poésie et la musique, est réalisable en peinture. Pour savoir ce qui se passe dans la tête d’un peintre, il suffit de suivre sa main. Vous allez voir, c’est une drôle d’aventure que celle du peintre. Il marche, glisse en équilibre sur la corde raide. Une courbe l’entraîne à droite, une tache l’entraîne à gauche… S’il rate son rétablissement, tout bascule, tout est perdu. Le peintre avance en tâtonnant comme un aveugle dans l’obscurité de la toile blanche et la lumière qui naît peu à peu, c’est le peintre qui  la crée, paradoxalement, en accumulant les noirs. Pour la première fois, ce drame quotidien et confidentiel de l’aveugle de génie, va se jouer en public puisque Pablo Picasso a accepté de le vivre aujourd’hui devant vous, avec nous”.

Le film de Clouzot reste à ce jour d’une modernité époustouflante et il ouvre la voie à des recherches non moins novatrices. En 1974, Jack Hazan, réalise, A Bigger Splash,  un portrait de David Hockney où le discours cinématographique mêle fiction et approche documentaire.



A Bigger Splash, David Hockney (1967)
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Le noir et blanc



Van Gogh, Alain Resnais, 1948
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Les documentaires en noir et blanc posent un problème de fidélité à l’œuvre peinte. À la fin des années 40 et au début des années 50, Alain Resnais a réalisé trois documentaires d’art consacrés à Van Gogh, Gauguin et Guernica. Dans un entretien diffusé sur France Culture en 2006, Alain Resnais justifie ainsi le choix du noir et blanc à propos de son film sur Van Gogh 

"Ce noir et blanc m’intéressait parce qu’il m’offrait le moyen d’unifier le film indépendamment de son contenu. Comme les tableaux n’étaient pas choisis en fonction de leur chronologie, cela me permettait une libre exploration spatiale, un voyage dans le tableau, sans souci d’une hétérogénéité que m’aurait imposée la couleur. J’avais toujours voulu tenter cette sorte de déplacement à l’intérieur d’un matériau plastique qui me laisserait toute liberté de montage…"

La Nouvelle Fabrique de l’histoire, mardi 18 juillet 2006.

Les Œuvres de fiction



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Les films retraçant la vie des grands peintres appartiennent à un genre particulier que les Anglo-Saxons appellent des « biopics » (biographical motion pictures). Ces films sont à la fois des reconstitutions et des constructions narratives où fiction et réalité « imaginée » sont amalgamés. La vie des peintres et surtout celle des peintres qui ont connu un destin tragique, permet la réalisation de mélodrames poignants. On songe à Montparnasse 19 (1958) de Jacques Becker dans lequel Gérard Philipe incarne Modigliani. Le film est en noir et blanc, mais il est sauvé par l’énergie des acteurs et la rigueur de la mise en scène. Comme c’est le souvent le cas dans ce genre de film, la part laissée à l’acte de création est tout à fait secondaire et relève du cliché. 

Van Gogh



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Van Gogh est le peintre « maudit » dont la carrière cinématographique est la plus somptueuse. Dans son autobiographie, Kirk Douglas révèle à quel point il a souffert lors du tournage de La vie passionnée de Vincent Van Gogh (Lust For Life), Vincente Minnelli (1956, tant il s'est identifié à son personnage. La formidable vitalité de l’acteur emporte l’adhésion, mais le film est souvent proche du poncif et le traitement des couleurs souffre d’un manque de subtilité en dépit d’une mise en scène flamboyante. Il est vraisemblable que les progrès de la technologie nous ont habitué à une restitution plus inventive des couleurs et des matières. Dans des scènes vibrantes, Minnelli filme le geste du peintre, oppose celui de Van Gogh à celui de Gauguin, magnifiquement interprété par Anthony Quinn. La musique de Miklos Rozsa renforce le geste, mais produit des effets souvent trop appuyés.



Jacques Dutronc incarne Van Gogh dans le film de Maurice Pialat (1991)
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La démarche de Maurice Pialat dans Van Gogh (1991) est aux antipodes du travail de Minnelli. Jacques Morice en fait une analyse tout à fait pertinente dans Télérama.

"Ce Van Gogh enivre, tourmente, apaise, puis vous tombe dessus sans prévenir, telle la trappe qui s'abat sur le pied de Mme Ravoux, la logeuse de l'artiste. Portrait tumultueux de Van Gogh et possible autoportrait de Maurice Pialat (qui fut peintre dans sa jeunesse), l'œuvre évite toute vision lyrique et fiévreuse de la création. Seul un plan fugitif, au début du film, enregistre le geste nerveux de l'artiste sur la toile. Pour le reste, ce ne sont que des fragments bruts d'une existence gâchée, où le doute et le remords succèdent violemment aux moments d'enthousiasme. Pialat rejoint la peinture, mais avec son outil à lui, le cinéma. Aux torsions des toiles, il répond par des blocs de séquences entrechoqués. Un style unique, une forme qui paraît façonnée à mains nues. Un chaos dompté.
À la croisée du naturalisme et de l'impressionnisme, Pialat fait la part belle aux paysages, aux corps féminins, aux gens du peuple. Et, bien sûr, à Dutronc. Visage émacié, dos courbé, l'acteur porte la fatigue et le détachement à un point rarement atteint. Il fait de Van Gogh un homme brisé, absent, à contretemps toujours. Un être qui meurt épuisé, sans bruit, étouffé par un trop-plein de vie intérieure."
Télérama, 08/11/2014


La Belle Noiseuse, un long poème filmique



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La Belle Noiseuse de Jacques Rivette (1991), long poème filmique librement adapté de la nouvelle de Balzac, Le Chef-d’œuvre inconnu (1831), s’approche au plus près de la vérité du geste du peintre grâce à la présence d’un véritable artiste, Bernard Dufour dont les toiles peuplent l’écran et dont la main trace des dessins fulgurants et sensibles.

Le peintre Édouard Frenhofer vit dans le midi de la France avec son épouse Liz. Il reçoit la visite de son ami et ex-rival en amour, le chimiste et amateur d'art Porbus, accompagné d'un jeune peintre Nicolas qui admire l’œuvre du peintre. Nicolas est accompagné de sa compagne, Marianne.
Frenhoffer vit des moments difficiles car il ne peint presque plus. Cela fait dix ans qu’il essaie en vain d'achever ce qui devait être son chef-d'œuvre, "La Belle Noiseuse", pour lequel Liz avait posé. Porbus encourage vivement son ami à reprendre la toile. Marianne accepte, non sans réticences, d'en être le nouveau modèle…

Le travail de Jacques Rivette à propos du geste du peintre repose sur l’artifice de la mise en scène. Le peintre - Michel Piccoli - est au travail. Il organise l’espace, positionne les quelques meubles qui peuplent son atelier et place son modèle. Il semble virevolter autour de la jeune femme nue en quête d’un je-ne-sais quoi dont on comprend petit à petit qu’il s’agit de la vérité. Il s’approprie l’espace et son modèle, il la façonne sur les feuilles de dessin et sur la toile. Il mène une danse. Le geste que nous voyons sur l’écran est double – on voit l’acteur et on voit la main de Bernard Dufour. L’acteur est présent et le peintre est absent. Sa présence n’est signifiée que par sa main, mais elle est censée être celle de l’acteur. La mise en scène nous impose d’attribuer les toiles et les dessins à l’acteur. À la fin du film, au terme de trois jours de lutte, le peintre reprend un ancien tableau représentant son épouse qu’il efface partiellement pour la remplacer par sa nouvelle muse. Les acteurs découvrent le tableau – on lit de la douleur, de la souffrance, du désarroi dans le regard des « regardeurs » mais l’œuvre terminée n’est jamais montrée à l’écran. Le peintre finit par murer le tableau et en compose un autre en une nuit. Il représente son dernier modèle – on ne voit que son corps de dos, flottant dans l’espace du tableau. Son visage est absent. Le peintre l’intitule son premier tableau posthume.

Mr Turner, Mike Leigh (2014),  pour terminer…



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Il me fallait clore cette étude non-exhaustive par l’un de mes peintres préférés. Je l’ai découvert, adolescent, lors d’un séjour en Angleterre. Ce fut un éblouissement dont je ne me suis, heureusement, jamais remis.
C’est le premier film consacré à celui que l’on considère être le précurseur de l’impressionnisme. Mike Leigh explore les vingt-cinq dernières années du peintre et choisit une approche subjective, loin de tout effet documentaire. Turner prend vie sous nos yeux, totalement habité par son travail. Il grogne, il peste, il est crasseux, épais, brutal, imprévisible. L’interprétation de Timothy Spall est admirable – elle fut d’ailleurs remarquée par le jury du Festival de Cannes. Mike Leigh parvient à se glisser dans les codes du genre en les adaptant à sa propre conception de la mise en scène et de l’écriture du scénario. La reconstitution est magnifique, elle fait revivre une époque et donne relief et profondeur aux personnages. Les paysages sont filmés « à la Turner » de sorte que les œuvres deviennent des miroirs de l’imaginaire de l’artiste.
C’est le souffle de la vie que l’on perçoit à chaque plan. Les gestes sont filmés avec une justesse infaillible. C’est la main de Timothy Spall que l’on voit à l’écran, il n’y a pas de montage, pas de raccord incluant la main d’un véritable artiste. Turner pétrit la couleur, crache sur ses toiles, gratte la matière pour faire surgir sa vérité. L’acteur prend le rôle à bras le corps et nous fait comprendre de l’intérieur la quête impérieuse du personnage qu’il incarne.  Il personnifie, selon les termes de Mike Leigh, « l’esprit de Turner ».

"C'était lui ou personne. Il n'y avait pas d'autre choix possible. Timothy est londonien, comme Turner, il se passionne pour le XIXe siècle, il est notamment un grand lecteur de Dickens. Je savais qu'avec lui nous aurions l'esprit de Turner."

Extrait de l’entretien accordé à l’ Obs en date du 03 décembre 2014.

Au terme de cette promenade, j’ai bien conscience d’avoir omis de grands films. À vous de jouer maintenant et d’observer les gestes des acteurs. Et si, pour changer, vous commenciez par la sublime interprétation d’Adrien Brody dans Le Pianiste de Roman Polanski ?



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