Le musée
Jacquemart-André à Paris consacre une magnifique exposition d’une cinquantaine
d’œuvres au peintre danois, Vilhelm Hammershøi, du 14 mars au 22 juillet 2019. Ce
n’est pas la première fois qu’il est exposé à Paris. L’exposition au Petit
Palais en 1987 fut une révélation. Celle qui fut organisée au Musée d’Orsay en
1997 confirma l’importance de ce peintre rare, en marge des courants
esthétiques de son époque.
Un bel écrin
Le musée Jacquemart-André est un bel écrin au charme un rien suranné. La décoration de cet hôtel particulier respire l’époque Napoléon III. C’est un espace à la fois théâtral et intime, conçu par Édouard André et Nélie Jacquemart pour y abriter une splendide collection de tableaux italiens des XIVe et XVe siècles, parmi d’autres chefs-d’œuvre. Les vastes fenêtres, les salles d’apparat, les longs couloirs, les escaliers majestueux, les miroirs, les bustes, les dorures alambiquées offrent un surprenant spectacle pour qui s’apprête à gravir les marches jusqu’aux salles d’exposition. Elles sont au nombre de huit et elles couvrent les thèmes suivants :
Salle 1 :
Hammershøi et les siens
Salle 2 :
Premiers intérieurs, une empreinte personnelle
Salle 3 :
Entre rêve et réalité, le paysage
Salle 4 :
Paysages citadins, le temps suspendu
Salle 5: Un nouveau regard sur le nu
Salle 6: L'art de l'épure
Salle 7: Silhouettes du quotidien, atmosphères étranges
Salle 8: Poésie du vide et de la lumière
Il s’agit d’une
exposition tout à fait exceptionnelle ainsi que le souligne la brochure éditée
par le musée :
« Cette
exposition éclaire l’art de Hammershøi d’un jour nouveau, en illustrant ses
liens avec les artistes de son entourage. Pour la première fois, ses œuvres
sont confrontées à des tableaux de son frère Svend Hammershøi, de son
beau-frère Peter Ilsted et de son ami Carl Holsøe. Cette mise en regard
présente leurs affinités, leurs différences, tout en soulignant le génie
singulier de Vilhelm Hammershøi. »