UTILE À SAVOIR


Ce blog est alimenté par Jacques Lefebvre-Linetzky. Commentaires et retours bienvenus.


lundi 24 août 2020

KAREN JACOBS: FAIRE ET APPRENDRE, APPRENDRE ET FAIRE...






 
Indigo Fields, Karen Jacobs, © Karen Jacobs



Am, stram, gram
Pic et pic et colégram
Bour et bour et ratatam
Am, stram, gram. 

Et me voilà Instagrammé… 

Comme je vous l'ai dit précédemment, je suis désormais Instagrammé...
J'y suis allé un peu en freinant des quatre fers car l'idée de "poster" mon travail et d'être évalué par des "likes" me gênait. Et puis, je me suis décidé comme on se jette à l'eau. À ma grande surprise, je me suis vite pris au jeu. La culture du "like" m'est toujours étrangère, mais, grâce à cet outil, j'ai fait de formidables découvertes qui ont débouché sur des échanges fructueux. Comme tout le monde, je me suis mis à "liker" tout en prenant bien soin d'écrire quelques lignes, de donner mes impressions, de renvoyer les œuvres à des poèmes ou à des extraits de chansons. D'ailleurs, c'est souvent The Sound of Silence qui accompagne mes commentaires. La peinture est pour moi associée au monde du silence. 

En retour, je suis "liké", je reçois même des demande d'abonnement venues des quatre coins du monde. Cela me fait un effet bizarre d'être apprécié par des inconnus dont le travail souvent m'émerveille. Bref, j'ai à portée d'écran, une formidable galerie virtuelle qui alimente mon imaginaire et me réserve de nombreuses et belles surprises.
Ainsi, il m'arrive de penser que j'ai inventé une technique dans mon coin et je m'aperçois qu'une ou un artiste maîtrise cette même technique avec un talent bien supérieur à mes modestes tentatives. La plupart du temps, ma sensibilité va vers le travail des femmes-peintres et c'est d'ailleurs réciproque. Il faudra que Sigmund m'explique cela un jour prochain quand il sera un peu moins débordé. 





Sigmund Freud 235, Andy Warhol,
Image empruntée ici

Je suis souvent saisi d’admiration, mais je n’éprouve jamais de jalousie. Cela m’encourage à faire mieux – le talent des autres me nourrit et me fait du bien. Chaque semaine, mon réseau s’étoffe.  Je suis rarement déçu. Enfin, ma maîtrise de l’anglais rend la communication facile aux quatre coins du globe. L’anglais m’accompagne depuis tout petit et je l’ai enseigné avec un immense plaisir. Seul bémol, ce réseau est addictif et donc chronophage…



Karen Jacobs, DR.

Une découverte essentielle…







Cross Purposes, acrylique et technique mixte sur toile, 76,2 x 50,8 cm. 
© Karen Jacobs. Image empruntée ici

C’est au cours de ces pérégrinations virtuelles que j’ai découvert le travail de Karen Jacobs grâce à la galerie Carol Robinson qui la représente. J’ai été d’emblée fasciné par la variété de sa production artistique. Je ne savais rien d’elle, seule m’importait l’extrême qualité de son œuvre. J’ai donc fait quelques recherches. Son site résume le travail d’une vie.  Lorsqu’elle s’est fixée à Washington, D.C., elle a suivi des cours au Maryland College of Art and Design ; elle a également fréquenté des artistes locaux et des professeurs d’art tout en creusant son sillon en autodidacte inspirée. C’est ainsi que la maîtrise des outils ouvre de formidables perspectives à celles et ceux qui ont soif d’explorer.



Blue Barre, acrylique et technique mixte sur toile,  76,2 x 78,2 cm. 
© Karen Jacobs. Image empruntée ici


Le blog de Karen Jacobs



Autumn Asset, huile et cire froide sur panneau, 45, 72 x 45,72 cm.
© Karen Jacobs. Image empruntée ici


Lorsque je l'ai contactée, Karen Jacobs m'a conseillé de me rendre sur son blog afin de découvrir d’autres aspects de son parcours artistique. Son blog a fonctionné de 2005 à 2011. Elle a publié 600 billets de blog avant de mettre un terme à cette entreprise lorsque son mari est décédé. 
Karen Jacobs a eu une carrière riche. Elle a exposé dans de nombreuses galeries aux États-Unis et sur la scène internationale. Elle a également obtenu de nombreux prix. Elle vit à Birmingham en Alabama. En fait, elle m’a précisé qu’elle n’avait pas mis fin à sa quête artistique ; elle s’est détachée du business de l’art et collabore occasionnellement avec la Galerie Carol Robinson dont le site est ici 




Tuxedo, technique mixte, 101,6 x 76,2 cm, 2010
© Karen Jacobs. Image empruntée ici


Un site, le travail d’une vie


Le site de Karen Jacobs est impeccablement organisé en rubriques clairement accessibles : œuvres abstraites, paysages contemporains, séries Bokusho, pylons, archives, installations, détails des œuvres, peintures à l’encaustique.
Les œuvres abstraites se déclinent en formats différents : carré, vertical, horizontal, étroit et petits formats. La plupart du temps, ce sont des œuvres composites en acrylique, mais l’artiste utilise toutes sortes de techniques avec une extrême dextérité – l’huile, l’aquarelle, la cire, les encres.




Skyfall, 66,04 x 66, 04 cm, © Karen Jacobs




L’art de Karen Jacobs



Guyed, technique mixte, 134,62 x 144,24 cm, Collection particulière
© Karen Jacobs. Image empruntée ici

L’art de Karen Jacobs est un art de la linéarité, mais ce n’est jamais « raide », limité. Elle est cataloguée comme « peintre géométrique » dans la mesure où, de prime abord,  la forme semble jouer un rôle essentiel. Mais c'est une vision trop réductrice de son travail. L’espace est délimité par des lignes parfois brisées, légèrement incurvées. Souvent la couleur dessine une frontière intérieure en une une sorte de ligne floue qui absorbe et s’immisce dans une zone de couleur complémentaire. Les lignes sont visibles et lisibles à l'intérieur même de la matière. C’est rigoureux et empreint d’une poésie à la fois palpable et secrète. Le tableau est parfois balafré comme si le pinceau dansait sur la toile. 



Nimbus, technique mixte, 76,2 x 96,52 cm, Collection particulière
© Karen Jacobs. Image empruntée ici

Par ailleurs, le format induit sa propre poésie tout en conservant sa dimension poétique si personnelle. Les lignes tracent leur chemin et j’ai l’impression que, parfois, elles croisent la route de Richard Diebenkorn. 


Ocean Park #54, 1972 - Richard Diebenkorn

Ocean Park #54, Richard Diebenkorn, huile, fusain sur toile, 254 x 205,7 cm, 
(série: 1968-1985), 1972. © Richard Diebenkorn Foundation.
Image empruntée ici

Karen Jacobs applique une logique abstraite à ses paysages. Ils sont habités d'une lumière intérieure qui nourrit les couleurs en une composition d'une rigoureuse monumentalité. L'abstraction  permet au "regardeur" de plonger dans la "vérité" d'une nature intériorisée. Ce n'est pas un spectacle, c'est une expérience visuelle, un échange avec le peintre qui relève d'un partage intense. Et pourtant, le paysage est bien là, reconnaissable, photographié de l'intérieur. 




Melange, 121,92, x 122,88 cm, Collection particulière
© Karen Jacobs. Image empruntée ici

L'alignement et le décalage donnent vie à ses toiles vibrantes d’une formidable énergie.
L’horizontalité prolonge l’espace de la toile tout en maintenant la verticalité des lignes qui se croisent, se superposent, se disloquent parfois au gré des formes et des jeux de couleurs. Le blanc surgit en de sublimes trouées. On est à la fois surpris par tant d’inventivité et rassuré par l’harmonie qui emporte l'adhésion du "regardeur". Chez Karen Jacobs l'audace créative est toujours apaisante tout en restant dynamique grâce au jeu des couleurs et des lignes. 



Hedgerows, acrylique, 101,6 x 121,92 cm
© Karen Jacobs. Image empruntée ici


Malheureusement la vision par écran interposé ne permet pas de saisir la texture de ces toiles toniques et denses. L’artiste procède par couches successives qui peuvent être fines ou épaisses. Elles sont ensuite rincées ou abrasées par recueillir d’autres couches de peinture. Une matière sous-jacente émerge – elle enrichit la surface de la toile et entremêle le passé et le présent à la manière d’un palimpseste. La peinture de Karen Jacobs est écriture – elle invite le regardeur à la scruter de près afin d’en saisir les multiples variations ; elle est enivrante et chargée d’une plénitude qui invite à la méditation. Elle est bien sûr destinée à être vue à distance pour mieux appréhender le spectacle de sa somptueuse théâtralité. Sur son site, Karen Jacobs a pris soin de faire figurer des détails qui permettent de saisir la complexité des agencements de matières qui sont sa marque de fabrique.



Détail, © Karen Jacobs

Les « pylons »





Images empruntées ici
© Karen Jacobs

J’ai été particulièrement fasciné par la série qu’elle intitule, Pylons. Ce sont des boites verticales peintes à mi-chemin entre peinture et sculpture. Elles sont peintes sur cinq faces lorsqu'elles sont destinées à être posées à même sol ou sur un socle. D'autres fois, lorsqu'elles doivent être accrochées à un mur, l'arrière est vide. Ces boîtes étaient réalisées par le mari de Karen juste avant qu'il ne tombe malade et elles représentent sa plus récente production  artistique cohérente. 
Karen mélange peinture et collages, de sorte que l'objet terminé, la matière dont il est fait (le bois) disparaît. Ils deviennent ainsi des objets primitifs et sophistiqués.  Ces pylons varient en taille et permettent de jouer sur la complémentarité ou l’opposition de chaque face. Ils sont conçus pour être mis en scène au gré de la fantaisie de la créatrice par groupes de deux, de trois ou même de quatre. Ils ont une valeur totémique.



Image empruntée ici
© Karen Jacobs

L’idée lui est venue après avoir découvert le travail d’Anne Truitt dont les colonnes rectangulaires ont un pouvoir d'évocation d'orde spirituel. 



Summer Sentinel, Anne Truitt, 1972


Le Bokusho


B. Nendo (argile), 91,44 x 91,44 cm, © Karen Jacobs
Image empruntée ici

La série intitulée Bokusho, inspirée de l’art japonais du lavis et de la calligraphie, se situe dans une continuité rythmée de son travail. La rigueur de la composition, le recours à la répétition des motifs, un minimalisme totalement maîtrisé font de cette série une œuvre foisonnante et méditative. Karen Jacobs sait ménager des vides où se glisse le temps de la méditation. C’est une peinture du silence ou plutôt d’une musique dont il faut découvrir les murmures en se plongeant au cœur du système de signes inscrits dans le quadrillage de la toile. Ces œuvres réalisées sur du papier de riz contrecollé sur des peintures existantes, rappellent étrangement les fresques décoratives de Pompéi.



B. Chatter 91,44 x 91,44 cm, © Karen Jacobs
Image empruntée ici


Le travail à l’encaustique


Étude 6, encaustique sur panneau, 45,72 x 45,72cm, © Karen Jacobs

Le site indique encaustics ce qui signifie que Karen Jacobs utilise une cire fondue, appliquée à chaud. D’autres peintres abstraits utilisent la cire froide, « cold wax ».
La peinture à l’encaustique est ainsi définie par Sophie Van Moffaert dans son ouvrage intitulé, Peindre à l’encaustique :

« La peinture à l’encaustique est un procédé artistique faisant appel à des couleurs délayées dans de la cire fondue, employées à chaud. Le médium à peindre, appelé parfois encaustique neutre, est composé de cire d’abeille blanchie et de résine dammar. On y ajoute les pigments de son choix.
Contrairement aux médiums courants, comme ceux de la peinture à l’huile ou à l’acrylique, l’encaustique ne nécessite pas de temps de séchage, la couleur étalée sur le support refroidit et se fige instantanément. » p.9, éditions Eyrolles, 2016.



Étude en rouge, encaustique sur panneau, 45,72 x 45,72cm, © Karen Jacobs

La peinture à l’encaustique est particulièrement bien adaptée aux techniques mixtes. Elle permet d’incorporer des éléments divers, de créer une matière sur laquelle on peut intervenir à volonté simplement en chauffant les différentes strates de couleur. Karen Jacobs obtient des effets particulièrement riches où l’on retrouve son intérêt pour les lignes et les empreintes. Dans son blog, elle rend hommage à celles qui lui ont montré la voie : Dorothy Furlong Gardner, Paula Roland et Mark Perlman dont le travail sur les lignes est époustouflant. Lors d’un échange via mail avec moi, elle a également souligné l’influence déterminante de Jasper Johns. Karen Jacobs est une exploratrice, elle aime s’engager dans des chemins qui ne lui sont pas familiers ; elle aime relever des défis. 


Span 5, encaustique sur panneau, 45,72 x 45,72cm, © Karen Jacobs

C’est au début des années 1990 qu’elle a perfectionné la technique de la peinture à la cire alors que celle-ci n’était pas prisée par les galeries d’art. C’est aussi durant cette période qu’elle a conçu ses premiers sites – artiste pionnière, il lui a fallu beaucoup de détermination pour convaincre le monde de l’art de l’utilité de ce moyen de communication et de diffusion. Plus tard, elle s’est intéressée à la cire froide, un médium qui est devenu très populaire aux États-Unis surtout grâce au travail de Jerry Mc Laughlin et de Rebecca A. Crowell dont le livre, Cold Wax Medium : Techniques, Concepts and Conversations (2016), est un outil essentiel. Malheureusement, Karen Jacobs n’a pas été en mesure de poursuivre cette recherche en raison de la maladie de son époux. Une page est définitivement tournée et cela donne à sa production artistique une dimension d’autant plus poignante.

L'art en fleurs et autres végétaux

Dans la rubrique intitulée, Archives, on peut admirer des œuvres plus anciennes qui témoignent de son intérêt pour le monde végétal - fleurs, bambous et feuilles d'herbes réalisés à l'aquarelle abondent dans un foisonnement étonnant de vitalité organique. 




© Karen Jacobs, image empruntée ici


© Karen Jacobs, image empruntée ici


© Karen Jacobs, image empruntée ici


Une passion pour les rochers



Travail inachevé
© Karen Jacobs. Image empruntée ici

Tout a commencé un peu par hasard lors d'une excursion en famille dans l'Arkansas en 2011. Elle jouait avec ses petits-enfants au bord d'un lac est s'est mise à entasser des galets pour en faire des monticules éphémères. Les enfants se prirent au jeu et une joyeuse compétition s'en suivit pour savoir qui parviendrait à mettre en place la plus imposante composition. L'expérience fut tellement passionnante qu'ils en oublièrent la chaleur intense qui régnait. Karen prit des photographies et les travailla grâce au logiciel Art Rage. Enfin, ces photographies devinrent des peintures qu'elle n'exposa que très rarement car, pour elle, ils s'agissait de peintures familiales

L’équilibre est précaire, l’effondrement n’est jamais bien loin et pourtant, ils tiennent. 
Ce n'est que par la suite que Karen Jacobs s’est rendu compte que ces amoncellements répondaient à une démarche spirituelle pratiquée de manière ancestrale par les Inuits.  Ces monticules sont des inuksuit

Dans son blog, intitulé Art, plume et pierre, Sylvie F. donne une définition précise et éclairante de ces statues de pierre :



Image empruntée ici

« L’Inukshuk, un symbole porteur de vision et d’avenir, l’inukshuk (in-ook-shook) est un mot inuit qui signifie « l’image de l’esprit de l’homme ». Dans l’inukshuk, chaque pierre est une entité séparée mais chacune d’elles se supporte. Toutes les pièces de l’inukshuk sont importantes de manière égale et prennent appui les unes sur les autres dans un équilibre naturel. Symbole de solidarité des peuples nomades du Nord, les inuksuit (mot au pluriel) étaient érigés comme sentinelles, pour signifier : « Je suis venu ici avant vous. Vous êtes dans la bonne direction ». La tradition Inuit interdisant la démolition d’inukshuit, on retrouve dans l’Arctique canadien des statues de pierres vieilles de 100 ans. » 
Source, c'est ici.


Et maintenant...

Lors d'un récent échange, Karen Jacobs m'a donné quelques indications à propos de sa production artistique actuelle. 
Elle a trouvé une formule déconcertante et quelque peu radicale pour définir cette nouvelle orientation: Deconstruction Art. La formule n'existe pas dans le vocabulaire de l'histoire de l'art. C'est en fait le prolongement d'une recherche qui est au centre de sa démarche de toujours.
Elle s'est retrouvée avec d'immenses toiles et des problèmes de stockage. Elle a donc décidé de les découper en larges bandes ou en bandeaux plus étroits qu'elle a incorporés dans de nouvelles œuvres. Elle a également préparé des carrés prélevés sur des toiles déjà peintes qu'elle a ensuite marouflé sur des panneaux de bois afin d'en faire des mini-tableaux.
Énergique et généreuse, elle rend ainsi hommage à son époux, militaire de carrière et soutien indéfectible. En tant qu'épouse de militaire, elle s'est toujours fait un devoir de s'adapter aux changements de vie et d'aller de l'avant sans jamais se laisser prendre au dépourvu. Le décès de son mari l'a profondément affecté, mais n'a pas mis un terme à sa formidable envie de créer. Il s'agit plutôt d'un recentrage pour entreprendre de nouvelles aventures artistiques.

Lorsqu'elle ne se livre pas à ce travail de recomposition, elle écrit des haïkus ou bien s'occupe de son jardin. Vous l'aurez compris, j'admire profondément cette artiste sensible et prolifique dont la démarche m'inspire le plus profond respect. 


L'abstraction selon Karen Jacobs

Hot Tin Roof, technique mixte sur toile,  96,5 x 152,5 cm, 2003
© Karen Jacobs. Image empruntée ici

L'abstraction a été un facteur déterminant dans mon travail de peintre bien avant que je ne me décide d'abandonner le réalisme minutieux de mes premières années. Depuis mes débuts, j'ai été attirée par une approche simplifiée de l'art de la composition, de sorte qu'au fur et à mesure que j'évoluais dans ma peinture, il n'est plus resté que cela, juste la composition inscrite dans son architectonie ou bien dans la suggestion d'une perspective aérienne.

Lorsque j'ai introduit la ligne rectiligne, l'aspect géométrique de mon travail s'en est trouvé renforcé et c'est devenu une part primordiale de mon travail. Cela inscrit ma peinture dans une sorte de Yin et de Yang fait de contours plus ou moins nets qui m'aident à définir solidement la structure d'un tableau. La ligne peut être clairement indiquée et suggérer une force décisive ou bien, elle peut apparaître en douceur à l'intérieur même des couches de peinture et de la texture de la matière. Mais, quelle que soit la direction adoptée, le flux des couleurs et des formes, peut tout à loisir pénétrer la ligne de manière sous-jacente ou totale. Les lignes secondaires peuvent être beaucoup plus gestuelles; ce sont des marqueurs harmonieux qui sont parfois creusés à même la surface du tableau. 

J'ai consacré mon énergie au travail de la cire, aux techniques d'impression, à l'aquarelle et à la peinture à l'huile. J'ai éprouvé énormément de joie à m'atteler à ces différentes approches. Pourtant, c'est l'acrylique qui me convient le mieux car elle permet à ma spontanéité de s'exprimer sans contraintes afin d'obtenir une surface à la fois tendre et dense tout en préservant intact le sens de l'aventure qui est inhérent à toute création. 

Source, Geoform, cliquez ici

Ouvrages de référence







Je tiens à remercier chaleureusement Karen Jacobs de m'avoir autorisé à publier les images qui illustrent ce billet de blog. 

Le site de Karen Jacobs, c'est ici

Le site de la galerie Carol Robinson, c'est ici




1 commentaire:

  1. Tu nous as convié à une très belle promenade et à la découverte d'une artiste dont les couleurs chatoyantes et les formes surprenantes ont été une véritable révélation et un enchantement. Merci beaucoup Jacques

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