UTILE À SAVOIR


Ce blog est alimenté par Jacques Lefebvre-Linetzky. Commentaires et retours bienvenus.


mardi 24 février 2015

LE PASTEL JETTE DE LA POUDRE AUX YEUX



J'ai décroché


Voir site ici

Le pastel proprement dit est un bâtonnet fabriqué à partir de divers pigments ou poudres de couleurs pures plus ou moins mêlées de blanc suivant la teinte recherchée, puis mélangées avec de la colle, de la gomme arabique, du miel ou du lait pour former une pâte (l’italien pasta, pâte, semble être à l’origine du mot pastello, pastel) qui est façonnée en forme de cylindre puis mise à sécher.

Source : Encyclopédie Universalis


La semaine dernière, j’ai décroché… Je veux dire par là que j’ai retiré mes pastels des cimaises de la Galerie Demena. L’exposition a duré un peu plus longtemps que prévu initialement grâce à l’obligeance d’Evelyne que j’aime appeler la « dame de la galerie » – je trouve que cela fait très chic. Ils sont désormais bien emballés et soigneusement rangés dans des sacs et une grosse valise, à l’abri des regards et de l’humidité. J’aime bien l’idée de ranger des tableaux dans une valise, c’est comme s’ils partaient en voyage. Un jour, peut-être, montreront-ils le bout de leur nez au détour d’une autre exposition? J’en ai gardé quelques uns, à portée de main, pour voir comment ils résistent au temps qui passe.

lundi 5 janvier 2015

À LA RENCONTRE DE PAUL CONTE


Le geste du peintre selon Paul

Un geste souvent incertain à l'instant décisif de la création, qui peut naître du hasard et qui mène vers un territoire incertain (terra incognita).  

Ma première rencontre avec Paul

C’était en mai 2014 lors d’un vernissage à la galerie Tsadé à Nice. Il y avait du monde qui se pressait dans le petit espace, la foule débordait même sur le trottoir. Je me souviens avoir frôlé du regard les somptueuses sculptures de Myriam Franck et puis, soudain, je me suis senti attiré par des formes et des couleurs, par une énergie presque magnétique. Des personnages dansaient, des voiles surgissaient, des mains se tendaient en de voluptueuses farandoles. Il y avait quelque chose d’éminemment romain, comme si des fresques, enfouies depuis longtemps, revenaient à la vie. Je me souviens avoir joué des coudes afin de m’approcher de ces tableaux à la matière subtile et vigoureuse. Je me faufilais et je découvrais, par dessus une épaule ou entre deux visages, des silhouettes finement dessinées qui m’invitaient au voyage. Il n’était pas facile de s’approcher des œuvres et c’était à chaque fois comme une petite victoire.
Je ne connaissais pas le travail de Paul, ce fut une révélation presque mystique.  Je fis quelques allers et retours entre l’intérieur de la galerie et le trottoir, envahi par ces images d’une beauté à la fois fugace et persistante. Une amie me dit que le peintre de ces merveilles était présent, à deux pas de moi. Je ne savais pas trop comment lui dire mon admiration. Il était entouré d’amis, je n’osais interrompre leur conversation. J’avais une carte sur moi, comme toujours. Je m’approchai et, tout en lui disant tout le bien que je pensais de son travail, je lui glissai la carte dans la main. À ma grande surprise, il me contacta peu de temps après…
Depuis, nous ne cessons d’échanger, de partager, de deviser et, suprême récompense, il me dit parfois qu’il est jaloux de mon travail ! J’y crois à moitié car Paul est d’une rare générosité. L’été dernier, il m’a proposé d’exposer à ses côtés, un vrai cadeau de la vie.